Bon, comme je n'ai pas vraiment dit grand'chose sur moi et que je n'aime pas forcément parler de ma petite personne, je vous propose de lire l'un de mes poèmes et de zieuter l'un de mes dessins, histoire peut-être de mieux cerner le personnage...
« Chaleur »
Attendant, solitaire, un train qui ne vient pas,
Des foudres dans les yeux, un spectre dans les bras,
Le cortex chiffonné à force de combats,
Je lutte contre moi : larmes, ne coulez pas !
Je les retiens encore et ne me laisse faire
Par ces maudits poisons qui souvent, depuis peu,
En dépit de ma force et de mon caractère,
Bien plus que de raison tombèrent de mes yeux…
Ne suis-je donc pas forte et suis-je à ce point vide
Que pour toujours avoir aussi vite plongé
Dans ce triste destin qui me donna des rides ?
« Le destin, dites-vous ? – Et si je l’oubliais ? »
Je regarde au-dehors le ciel noir, nuit sans voile
L’amertume a fait place à un bonheur soudain
Eclipse, reste là ! – je touche mon étoile
Me laisserait-il donc enfin prendre sa main ?
Un souffle violent de plaisir infini
Envahit tout mon être, et dans un grand soupir
Je respire soudain un doux parfum d’oubli
Qui entraîne avec lui ce qui me fit mourir.
« Tu n’es pas là encore et pourtant, je le jure,
Je te sens près de moi comme le sont ce soir
Ces mille étoiles d’or qui recouvrent les murs
De mon cœur amoureux qui t’attend, nu, sans fard. »
Mais d’où viennent ces mots ? Ai-je bien entendu ?
Est-ce à moi qu’ils s’adressent ou me suis-je assoupie ?
Qui donc peut bien ainsi parler sans être vu
Au clair de cette lune à moitié endormie ?
« Mon ange ô mon amour, n’as-tu donc pas trop froid ?
Ou dois-je te couvrir, te serrer dans mes bras ?
Il me tarde d’entendre à nouveau cette voix
Qui me séduit soudain qu’elle vole vers moi. »
Cette fois j’en suis sûre, je n’ai pas rêvé…
Je tourne en tous les sens mon visage étonné :
Alors que je distingue une ombre à mes côtés,
Je souris – il succombe et me donne un baiser.
Aussi vite venu, aussi vite parti :
Ouvrant mes grands yeux noirs emplis d’un amour tendre,
Je me retrouve seule au milieu de la chambre ;
L’oiseau s’est envolé sans un mot, sans un bruit.
Un étrange regard se posant sur mon corps
En cette chaude nuit est venu me bercer,
Plongeant dans un abîme de félicité
L’être de désespoir que je fus jusqu’alors.
Pour les très calées en rock... Deux grands noms.
Sincerely yours,
Gol